L’heure est à la sobriété énergétique et la chasse aux passoires thermiques est ouverte. De nombreuses mesures incitatives ont d’ailleurs été mises en place par les pouvoirs publics pour faciliter la rénovation de votre logement, qu’il s’agisse de votre résidence principale ou d’un investissement locatif. Dans ce contexte, vous vous demandez comment savoir si votre maison est bien isolée et il n’est pas toujours facile de répondre à cette question de façon catégorique. Cependant, quelques observations ciblées peuvent vous renseigner sur la qualité de l’isolation thermique de votre logement. Vous pourrez alors envisager les travaux qui vous permettront d’améliorer les performances énergétiques de votre maison ainsi que votre confort.
Si votre maison a été construite avant 1948 et si elle n’a subi aucune transformation ou aucun travaux d’amélioration, elle est forcément mal isolée car à l’époque, personne ne se souciait de la performance thermique des bâtiments. En fait, la notion d’isolation thermique dans les logements est apparue en 1975, à la mise en place de la « RT 1974 ». L’âge de votre maison peut donc être un premier élément pour apprécier la qualité d’isolation de votre maison.
Si vous ressentez parfois comme de légers courants d’air alors que tout est fermé, c’est le signe que l’air circule dans la maison, alors que ça ne devrait pas être le cas. Les entrées d’air peuvent avoir de multiples origines, comme un grenier, une toiture ou un plancher mal isolés, la présence de fissures dans les murs, des menuiseries trop anciennes … Des menuiseries en bois mal ajustées ou fatiguées, un double-vitrage ancienne génération ou pire, un simple vitrage sont des éléments révélateurs d’une mauvaise isolation. La qualité du vitrage a considérablement évolué. Le triple-vitrage actuel protège efficacement du froid et il est parfaitement étanche à l’air.
Pour détecter avec précision les courants d’air dans la maison, approchez la flamme d’une bougie là où vous soupçonnez un passage d’air. Si la flamme tremble ou s’éteint, vous savez d’où vient le courant d’air.
L’humidité est à l’origine de traces noires et de moisissures, disgracieuses et pas très bonnes pour la santé. L’humidité dans un logement est souvent le signe d’une mauvaise isolation et d’une mauvaise ventilation. C’est alors que les moisissures peuvent faire leur apparition, ainsi que des traces noirâtres, souvent situées aux angles des plafonds. Dans les maisons mal isolées ou mal ventilées, le phénomène est assez courant dans les pièces humides. En revanche, l’apparition de tels symptômes dans une chambre ou un salon doit vous alerter sur la réalité du problème d’humidité. Des travaux d’amélioration de la ventilation seront certainement à prévoir, avec l’installation d’une VMC, par exemple.
Dans une maison convenablement isolée, la température doit être homogène et facile à maintenir. Si, au contraire, vous constatez une variation de température lorsque vous changez de pièce ou d’étage, c’est encore un signe que l’isolation de votre maison est défaillante. De même si vous avez plus de mal à chauffer certaines pièces que d’autres. Associée à la vilaine sensation de courant d’air précédemment évoquée, il n’y a plus de doute à avoir.
Un autre signe permet de savoir si votre maison est bien isolée. En approchant votre main des murs extérieurs de votre maison, vous ne devez pas sentir de différence de température. Si, en approchant votre main d’un mur, vous sentez que la température chute, cela signifie que l’isolation thermique de vos murs est défectueuse. Il est également possible que de la condensation se forme sur le mur, lorsque la différence de température entre la paroi et celle de la pièce est importante. Une isolation par l’intérieur ou par l’extérieur est alors à envisager.
Si vous souhaitez obtenir des données précises sur l’état de l’isolation de votre maison, l’idéal est de faire réaliser un bilan thermique. Réalisé par un bureau d’étude thermique, le bilan thermique est un audit énergétique qui fournit des données précises sur les performances énergétiques de votre maison. Il vous renseigne donc également sur les pertes thermiques éventuelles. L’ingénieur thermicien intervient à votre domicile. Il utilise une caméra infrarouge conçue pour détecter les fuites énergétiques et les ponts thermiques dans toute votre maison. A l’issue de cette intervention, vous savez exactement d’où viennent vos problèmes d’isolation. Le bilan thermique vous aiguille ainsi sur les travaux de rénovation énergétique à prévoir et vous permet de les hiérarchiser par ordre d’importance.
Attention, le bilan thermique ne doit pas être confondu avec le DPE. Ce dernier évalue votre consommation énergétique, il vous donne des conseils pour la réduire mais ne vous renseigne pas sur les points précis à améliorer.
Bien évidemment, le montant de vos factures d’énergie doit vous interpeler s’il est excessivement élevé. Une grosse facture énergétique signifie que vous consommez beaucoup de gaz ou d’électricité pour chauffer votre maison. Votre fournisseur d’énergie peut vous renseigner sur votre consommation. Il peut vous fournir une estimation, à comparer avec votre consommation réelle. Si vous constatez un écart important, cela signifie que votre maison n’est pas assez isolée.
Il est important d’être bien chez soi. Or une mauvaise isolation thermique est source d’inconfort. Pour une maison douillette et des factures énergétiques plus légères, les travaux de rénovation énergétiques sont la seule solution. Selon vos revenus, vous pouvez peut-être bénéficier du dispositif MaPrimeRénov’Sérénité, qui permet de financer un bouquet de travaux de rénovation énergétique. C’est peut-être le bon moment pour vous lancer !