Quelles économies peut-on réaliser en prévenant l’infestation de pigeons ?

Prévenir les problèmes d’infestation de pigeons peut permettre de limiter certaines dépenses liées à la santé publique, aux réparations de bâtiments et aux frais d’entretien. Les responsables immobiliers et les propriétaires qui optent pour des actions de prévention peuvent, sur la durée, alléger leur budget tout en favorisant un cadre de vie urbain plus propre et plus fonctionnel.

Les impacts sanitaires et environnementaux des pigeons

Les pigeons sont aujourd’hui présents dans un grand nombre d’espaces urbains, ce qui peut engendrer certaines difficultés, tant sur le plan sanitaire qu’environnemental, si leur population se développe sans contrôle. Bien qu’inoffensifs à première vue, ils peuvent devenir gênants à plusieurs niveaux lorsque leur nombre devient élevé.

Risques pour la santé publique

Les pigeons peuvent être vecteurs de plusieurs agents pathogènes susceptibles de nuire à la santé humaine. Parmi les maladies potentielles que l’on peut associer à leur présence figurent la psittacose, une infection respiratoire qui peut nécessiter une attention médicale, ou encore la salmonellose, une affection digestive provoquant des désagréments notables. On peut également rencontrer des problèmes respiratoires liés aux spores fongiques présentes dans leurs fientes séchées, comme l’histoplasmose.

Les frais médicaux associés à ces pathologies peuvent parfois être conséquents. Un séjour hospitalier pour une infection pulmonaire liée à une exposition prolongée peut représenter plusieurs centaines à milliers d’euros, sans compter le coût du suivi médical ou les absences au travail. En limitant l’installation des pigeons dans certaines zones, on peut espérer limiter l’exposition à ces risques, et par là même certains coûts de santé associés.

Dommages environnementaux

Les fientes de pigeons, en plus de leur aspect inesthétique, sont connues pour leur composition acide, qui peut détériorer les surfaces sur lesquelles elles s’accumulent. Les matériaux de construction comme la pierre, le métal ou certaines essences de bois peuvent en être affectés. Les bâtiments anciens, avec des matériaux moins résistants, sont généralement plus exposés à ce type de dégradations.

Quand ces dépôts obstructifs s’accumulent dans les gouttières, ils peuvent gêner la circulation des eaux de pluie, favorisant l’apparition d’humidité ou de moisissures à l’intérieur des structures. À terme, ces défauts peuvent entraîner des travaux coûteux, en particulier si des éléments structurels sont concernés.

Coûts économiques directs et indirects

Lorsque les pigeons occupent régulièrement un bâtiment ou une zone, cela peut générer des coûts non négligeables. Ceux-ci peuvent être liés au besoin répétitif d’entretien, aux réparations régulières, ou encore aux interventions pour restreindre leur présence.

Réparations et maintenance

Certains dégâts provoqués par la présence continue de pigeons nécessitent des interventions spécialisées. Par exemple, la rénovation d’une façade endommagée par les fientes acides peut chiffrer dans les dizaines de milliers d’euros, notamment si des échafaudages sont nécessaires ou si l’immeuble est classé. Il en va de même pour les gouttières ou toitures qui peuvent devoir être remplacées.

L’usage de solutions préventives comme les pics anti-pigeons ou la pose de filets permet souvent de diminuer la fréquence de ces dégradations. Ces dispositifs peuvent demander un investissement initial relativement important, mais en contrepartie, ils peuvent contribuer à faire baisser de façon mesurable les frais de maintenance réguliers.

Nettoyage des fientes

Le prix du nettoyage des fientes de pigeon constitue une autre source de dépense récurrente. À mesure que les fientes s’accumulent, elles dégradent les surfaces et nuisent à l’image d’un bâtiment ou d’un quartier. Faire nettoyer régulièrement ces zones devient une nécessité pour conserver un minimum de propreté et éviter des problèmes sanitaires plus larges.

Faire appel à des professionnels représente un coût qui varie selon la surface et la difficulté d’accès. En moyenne, le nettoyage d’une façade de taille intermédiaire peut être facturé entre 500 et 1000 euros. Lorsque ces opérations doivent être renouvelées plusieurs fois par an, la note finale augmente rapidement.

Limiter dès le départ les conditions favorables à la présence de pigeons permet de réduire le nombre de nettoyages nécessaires, contribuant ainsi à limiter les frais liés à l’entretien général tout en conservant un environnement plus salubre.

Prévention et stratégies efficaces

La diminution des cas d’infestation repose souvent sur une combinaison de techniques pensées pour dissuader les pigeons de s’installer durablement sur un bâtiment. Lorsque cette démarche est suivie avec constance, elle peut contribuer à la limitation des frais engagés pour résoudre les problèmes une fois ceux-ci installés.

Techniques de prévention

Voici des solutions couramment utilisées pour réduire l’attractivité d’un site auprès des pigeons :

• Les pics anti-pigeons : Ces dispositifs sont installés sur les rebords ou corniches pour gêner l’atterrissage. Une fois posés, ils demandent peu d’entretien.
• Les filets : Utilisés sur de grandes surfaces comme les cours intérieures ou les verrières, ils empêchent physiquement l’accès aux zones protégées.
• Les gels répulsifs : Leur texture rend certaines zones moins confortables pour la pose. Ces produits ne blessent pas les oiseaux, mais les incitent à chercher un autre perchoir.
• Les sons dissuasifs : Certains systèmes produisent des signaux auditifs qui incitent les oiseaux à s’éloigner. Leur efficacité dépend du contexte.

Si leur mise en place peut représenter un certain coût initial (par exemple entre 2000 et 5000 euros pour un bâtiment de taille moyenne équipé de pics), ces dispositifs tendent, à terme, à limiter efficacement les dépenses récurrentes liées au nettoyage et à la réparation.

Exemples concrets

Plusieurs initiatives ont été documentées dans des villes qui ont opté pour des stratégies coordonnées. À Bâle, en Suisse, un programme a été instauré autour de pigeonniers régulés assortis d’une sensibilisation des habitants au non-nourrissage des oiseaux. En l’espace de quelques années, cela a engendré une nette baisse de la population aviaire, accompagnée d’une réduction mesurable des frais de nettoyage public.

Autre cas, un centre commercial en France a déployé divers outils de dissuasion sur ses toits et entrées. L’investissement total de 30 000 euros consacré à ces dispositifs a entraîné une baisse durable des coûts de nettoyage, estimée à près de 25 000 euros économisés par an. De telles mesures montrent que la gestion adaptée d’un bâtiment peut générer des bénéfices mesurables.

L’appui de professionnels qualifiés

Si certaines actions peuvent être menées de manière autonome, recourir à des spécialistes reste souvent pertinent, surtout lorsque la configuration d’un bâtiment rend les accès complexes. Des prestataires certifiés en gestion des nuisibles disposent de l’expertise nécessaire pour évaluer les besoins et proposer des solutions ajustées.

Des entreprises comme ProHB accompagnent certaines structures tout au long du processus, depuis l’identification de zones vulnérables jusqu’à l’installation de dispositifs préventifs. Leur accompagnement permet de s’assurer que les solutions adoptées sont durables dans la durée mais aussi conformes aux normes locales et au respect des animaux.

Ce type de prestation peut paraître onéreux de prime abord, pourtant elle peut s’avérer réaliste lorsqu’on considère les économies récurrentes que ces entreprises peuvent permettre par la mise en œuvre de solutions bien pensées et durables.

Vers une gestion raisonnée et durable

Limiter l’établissement des pigeons est une démarche liée à la volonté d’améliorer non seulement la pérennité du bâti, mais aussi la qualité de l’environnement quotidien. Pour les propriétaires, les syndics de copropriété ou les services municipaux, cette approche peut apporter des bénéfices sur plusieurs plans.

Les retombées de cette démarche peuvent inclure :

• Une diminution sensible des coûts de nettoyage régulier
• La baisse des dépenses liées aux soins de santé liés à une exposition prolongée
• Un maintien de la solidité des structures exposées
• Une amélioration de l’aspect général d’un quartier ou d’un bâtiment
• La réduction des interventions d’urgence en cas de prolifération excessive

Pour obtenir ces résultats, il est pertinent de mettre en place un plan global qui inclut aussi une phase d’information. Une modification des comportements humains, comme l’interdiction de nourrir les oiseaux dans certaines zones, peut compléter efficacement les installations techniques sur les bâtiments.

Adopter une démarche anticipée dans la gestion des pigeons permet non seulement de réduire des charges répétitives, mais aussi d’agir positivement sur l’environnement urbain. Penser dès aujourd’hui à la prévention peut être une façon efficace de participer à un cadre de vie plus sain à moyen et long terme.

Sources de l’article

• https://bird-x.com/blog/how-do-i-prevent-pigeons-from-landing-on-my-balcony/
• https://www.greenhomepest.com/keep-pigeons-at-bay-expert-strategies-for-effective-pigeon-prevention-and-control/
• https://www.cabq.gov/environmentalhealth/urban-biology/urban-wildlife/pigeons
• https://msh.org/wp-content/uploads/2013/07/mwl_french_final_pdf.pdf
• https://ceoofyour.life/fr/2022/03/pourquoi-poser-les-bonnes-questions-peut-vous-aider-a-devenir-un-meilleur-leader/

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